13/-LES STADES DE FOOTBALL
La création de la première équipe de football à Rouïba provoqua un véritable engouement pour ce sport parmi la population.
Le premier terrain de foot fut construit et entretenu par les joueurs ainsi que leurs supporters. Il se situait le long de l'Avenue d'Aïn-Taya jouxtant la propriété Bouchardon. Une cabane de planches faisait office de vestiaire. Le dimanche lors des matchs une foule de rouïbéennes et rouïbéens exhubérants venait encourager leur équipe. C'était a l'époque avec le cinéma muet, les seules distractions dominicales.
C'est en 1931 qu'un nouveau stade fut aménagé au quartier neuf à la limite de la propriété Bouils toujours par les joueurs qui durent débroussailler le terrain qui n'était qu'un véritable champ de ronces. Seul le feu réussit à en venir à bout. Au cours de cette opération Burla
qui avait imprudemment posé sa veste n'y retrouva que des cendres. Malgré tous ces travaux de nettoyage, lors des premiers entraînements on dut compter de nombreux ballons crevés. En guise de vestiaire, on installa le long du terrain une immense caisse d'emballage d'avion. Ce n'est qu'en 1936 que le stade fut amélioré tout particulièrement le terrain recouvert de tuf.
Durant la dernière guerre mondiale, le stade comme le jardin public servit de caser¬nement aux troupes alliées ainsi qu'aux prisonniers italiens. A leur départ, on s'aperçut que tout était à refaire.
En 1946, la municipalité entreprit sa restauration. Le parking fut aménagé, des palmiers plantés en 1936 furent conservés et le terrain refait. Un mur d'enceinte fut bâti, on construisit 2 vestiaires en dur de chaque côté de l'entrée principale ainsi qu'un troi¬sième pour les arbitres. Des douches y furent installées. La buvette, simple baraque de planches, laissa sa place à un bâtiment aussi rationnel qu'esthétique. C'est un incondi¬tionnel de l'O.R., Nicolas Gorias, qui là géra.
En 1953, la société des travaux Nord Africains dota le stade d'une tribune couverte pouvant contenir 800 spectateurs. On en profita pour construire un terrain de hand-ball à 7, ainsi qu'un fronton dans le prolongement des tribunes, d'installer un tableau de marquage et surtout de poser un éclairage autour du terrain, ce qui permit d'améliorer les conditions d'entraînement.
Les événements d'Algérie ne permirent point d'organiser, comme prévu, des rencontres nocturnes.
En 1948, un appartement réservé au gardien y fut construit. C'est un ancien joueur de l'O.R., Mamar Ben Boutelja, qui l'occupa.
Le stade reçut le nom de Joseph Gêner, ancien maire.
Si ce fut le football qui utilisa le plus souvent ces installations, des rencontres de hand-ball à 11 ainsi que de moto-ball s'y déroulèrent ainsi qu'un match de rugby disputé entre 2 équipes militaires. Pour l'occasion, des perches de bois avaient été sommairement fixées le long des poteaux de but.
En 1946, le premier coup de pioche d'une cité omnisport avait été donné au jardin public. Une piscine y était prévue. Ce projet fut rapidement abandonné.
Le stade Chebcheba connu une grande opération de rénovation avec la construction du tartan et une Piste d'athétisme
Avec l'autorisation de Mr Pierre CARATERO