http://www.youtube.com/watch?v=ZUQ_MH0--hI&feature=player_detailpage
C'est un hommage à Baba Salem, personnage en Algérie qui passe chez les gens pour demander l'aumône et qui fait peur aux enfants.
On les voyait sillonnés les villes voisines d’Alger donnant, à leur passage, un spectacle insolite et gai, empreint de magie. On les surnomme "Baba Salem", "Ouled Sidna Bilel".
Vêtus de tenues mi-sahariennes, mi-modernes, une ceinture où plusieurs foulards de différentes couleur sont attachées, la tête enturbannée, et un collier de petits coquillages blancs autour du cou.
La troupe, il est vrai, fait, à son passage, l'effet d'une véritable curiosité, les regards ne la quittent pas. Des fenêtres s'ouvrent, des portes s'entrebâillent, on court au balcon pour les voir. Ils sont incontournables. Celui qui fait figure de chef, le plus âgé, un métis plutôt noir et à la barbe blanche, la soixantaine bien marquée, une sacoche en bandoulière, agite et entrechoque ses claquettes métalliques sonores, le "karkabou", tout en balançant sa tête et son corps comme pour marquer la cadence à mesure qu'il avance. Et, par à-coups, il esquisse des pas de danse en tournant sur lui-même tout en dodelinant du corps. La grosse caisse "goumbri", le tambourin et le "karkabou" seront suivis de la litanie nasillarde (louant les vertus d'Allah et du Prophète Mohammed), qui accompagne les instruments. Dans une ambiance excitante et envoûtante, les corps se balanceront de gauche à droite, seront, au fur et à mesure, saisis de tressaillements et de trépidations, et le mouvement de va-et-vient de la tête ira crescendo.
Aujourd’hui, cette tradition existe toujours grace a son importance dans la population algeroise.