C’est la grande fête en Algérie. Dès la fin du match, les habitants sont descendus dans les rues de la capitale pour fêter la victoire des Verts aujourd’hui contre l’Egypte et la qualification de l’Algérie au Mondial sud-africain de 2010.
 
Une explosion de joie indescriptible a suivi la victoire de l’Algérie par un but à zéro contre l’Egypte aujourd’hui au Soudan. Des centaines de milliers de personnes, partout dans le pays, sont sortis pour fêter la belle et historique victoire des Verts face aux Pharaons.
 
A Alger, les supporteurs dont beaucoup ont suivi le match dans la rue, grâce aux écrans géants installés un peu partout ont commencé à fêter l’évènement. Des fumigènes et des feux d’artifices illuminent le ciel de la capitale. Dans des voitures drapées de l’emblème national, les supporteurs chantent et klaxonnent à la gloire des Verts. « One two, three, viva l’Algérie », « Les Algériens, les Algériens », sont autant de slogans scandés par les supporteurs.
Dans les autres régions du pays, à Oran, Bejaia, Tizi Ouzou, Sétif, Annaba, dans les villes et villages, les Algérien sont sortis tous ensemble pour faire la fête qui va durer toute la nuit et des jours entiers.
 
L’Algérie a maté l’Egypte (1-0) en match d’appui aujourd’hui au Soudan par un but de grande classe inscrit à la 40e mn par l’héroïque défenseur Antar Yahia. Les Verts ont pris leur revanche sur le terrain, après les agressions dont ils ont fait l’objet au Caire. Les Egyptiens, sur terrain neutre, étaient nerveux et manquaient d’efficacité. La victoire algérienne a mis à nu les procédés antisportifs utilisés par les Egyptiens sur leur terrain pour gagner leurs matches.
 

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Une chasse à l’Algérien en Egypte   Lâche et assassin a été le comportement des Egyptiens envers leurs «frères» algériens. Drapés dans les couleurs nationales, des supporters partis pour Le Caire crier leur amour au pays et à l’équipe nationale reviennent dans des cercueils… toujours drapés en vert, blanc, rouge.
Selon des sources aéroportuaires, des dépouilles d’Algériens seraient arrivées hier à l’aéroport d’Alger alors que d’autres seraient toujours  au Caire. Les mêmes sources ont affirmé que des dizaines de supporters sont descendus d’avion,
vêtements ensanglantés. Chassés, et c’est le terme approprié, par des Egyptiens haineux, les milliers d’Algériens qui ont fait le déplacement au Caire se sont retrouvés piégés dans un pays où les autorités ont «omis»  d’ordonner à leurs
équipes anti-émeute d’intervenir. De nombreux envoyés spéciaux d’agences étrangères, en plus des envoyés nationaux, ont témoigné des graves agressions contre les Algériens sous l’œil complice des policiers. L’aigreur des Egyptiens
s’est d’abord affichée avec l’attaque du bus transportant le onze algérien.
C’était dans l’espoir d’amoindrir les capacités des Fennecs que des supporters égyptiens ont été actionnés, jeudi dernier, pour caillasser le bus. Un guet-apens réussi puisque Lemouchia et Haliche, blessés lors de l’agression, ont disputé le match de samedi dernier avec des pansements à la tête. Les Egyptiens qui veulent obtenir leur billet pour le Mondial 2010 coûte que coûte, ont décidé non seulement de s’attaquer à l’équipe nationale mais aussi de terroriser les Algériens… disons-le, de les tuer. Les supporters égyptiens ont ainsi caillassé tous les bus transportant des Algériens y compris des femmes et des enfants. Ces agressions sont survenues, avant et après le match. Postés à un barrage de police abandonné, les supporteurs des Pharaons ont attendu la sortie des bus qui devaient ramener les Algériens à leurs hôtels aux abords du stade, en banlieue
du Caire. Ils ont fait ralentir tous les véhicules au niveau du barrage pour vérifier si les passagers étaient algériens ou égyptiens. A chaque fois qu’un bus transportait des Algériens, il s’est fait copieusement caillasser. Au moins
quatre bus ont ainsi été attaqués et trois supporteurs algériens ont été blessés selon l’envoyé spécial de l’AFP qui a affirmé qu’à quelques dizaines de mètres de là se trouvaient quatre camions de la police anti-émeute, mais les forces de
l’ordre ne sont pas intervenues. «Un policier est ensuite venu voir les jeunes supporteurs égyptiens en leur disant : rentrez chez vous, ils sont tous partis.»
Selon les témoignages de supporteurs algériens, rapportés par l’APS, les bus des Algériens ont été systématiquement caillassés, et plusieurs passagers ont été blessés. Les membres de la délégation de la Tribune et du Temps ont d’ailleurs
vécu l’enfer au Caire. Livrée à elle-même aux alentours du Cairo Stadium -l’escorte avait disparu comme par enchantement- la délégation algérienne a été prise à partie par des supporters égyptiens surexcités sous l’œil complice de
nombreux policiers présents à l’entrée du stade. Même à l’intérieur de celui-ci, des journalistes égyptiens ont tenté d’intimider et de malmener des confrères algériens. C’est le cas de l’envoyé spécial d’El Watan qui a été agressé verbalement par un journaliste égyptien et d’une consœur d’El Waqt qui a été malmenée à l’entrée du Cairo Stadium par les autorités égyptiennes. Les journalistes du Temps, quant à eux, ont échappé à un lynchage à l’entrée du stade. A l’aéroport du Caire et alors que les différentes délégations et supporters s’apprêtaient à quitter ce pays «déchaîné», les choses ne s’arrangeaient pas. De nouveau, les Algériens sont pris à partie par une foule démontée. Ils tentent de se protéger et c’est une émeute qui s’ensuit. Des blessés sont encore comptés parmi nos compatriotes. Dans cette ambiance malsaine, provoquée par les supporters et les autorités égyptiennes, il est à rappeler que la FIFA, qui avait décidé de maintenir le match malgré la forte tension et l’agression contre les Verts, avait demandé aux autorités égyptiennes de prendre «toutes les mesures de sécurité». Les autorités égyptiennes ont affirmé qu’elles avaient imposé des mesures de sécurité draconiennes, avec le déploiement d’unités de la police anti-émeute dans le stade et à proximité, jusqu’aux tribunes, et la mise en place d’un cordon de sécurité autour de
l’enceinte. Mais apparemment les autorités égyptiennes ont oublié d’ordonner à leurs unités anti-émeute d’intervenir !
H. Y.

Lundi 16 Novembre 2009

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