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Les Médecins
30/05/2009 19:54
9/-LES MÉDECINS
Le premier médecin qui vint s'installer à Rouïba en 1899 fut le docteur Ali. Puis vint ensuite le docteur Lassère qui partageait son temps entre la médecine et la gestion de sa propriété vinicole. Ce fut aussi un inconditionnel de la pêche en mer. Lorsqu'il prit sa retraite, il se retira dans sa villa de Surcouf et se consacra entièrement à ses 2 distrac¬tions favorites : la pêche et pour cela il possédait 3 bateaux dont un palangricr et à la chasse. Vint ensuite le docteur Artigue, originaire des Antilles, dont le fils empruntait régu¬lièrement une échelle à la menuiserie de Baptiste Gilabert pour dénicher les nids d'oi¬seaux et était allergique aux chemins de fer lorsqu'il devait se rendre à l'E.P.S. de Maison Carrée ce qui, par la suite, ne l'empêcha pas de faire une brillante carrière médi¬cale à Alger et d'être élu premier magistrat de la commune de Mustapha. D'autres médecins se succédèrent à Rouïba. Les docteurs Pérez, Boulouk Bachir, Devet, Tadéï, Lavallée et son fidèle infirmier «de formation maison» Mamouth excel¬lent pêcheur à la ligne qui le suivit à Saint-Tropez. Mamouth nous a quitté en 1986. Lors des funérailles de ce français de confession islamique d'origine Coulougli*, l'Abbé Dammart, curé de Saint-Tropez d'origine kabyle, lui rendit un poignant hommage. Coulougli : sous la régence, musulman dont le père était turc.
Il y eut aussi à Rouïba les docteurs Rénucci, Genti, Karoubi, Bourrier ainsi que le docteur Bernard qui se retira au village après la guerre de 14-18. Bien que ne professant pas officiellement pour 5 Frs il arrachait les dents sans anesthésie de même que Amar Naïli le père de Nounès qui, lui, officiait dans sa gargotte. Après la dernière guerre, un chirurgien dentiste, monsieur Elbaze, s'installe à Rouïba. II eut pour successeur Messieurs Davelluy et Crétien.
LE PROFESSEUR ALBERT CÉSARI (1873 - 1960) Le professeur Albert Césari, natif de Kouba, possédait à Rouïba une ferme route de Réghaïa jouxtant le cimetière. Ce fut un éminent dermato-vénérologue dont les travaux font aujourd'hui encore autorité. Ses découvertes sur le traitement de la syphilis lui donnèrent une renommée mondiale. Les américains lui ont érigé un monument à Philadelphie. Il termina sa carrière à Paris à l'hôpital Saint-Louis dont un pavillon porte son nom.
Les anciens médecins que j'ai connu Installés à Rouiba après l'indépendance sont : Dr GOUROU Abdelatif, Dr FERROUKHI, quant aux Chirurgiens Dentistes le plus ancien et qui exerce toujours ses fonctions étant le Dr SEBAGH Farid depuis 1975.
Avec l'autorisation de Mr Pierre CARATERO
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Le Centre de Santé
30/05/2009 19:52
8/-LE CENTRE DE SANTÉ
En 1945, le conseil municipal émit le vœu qu'un hôpital civil soit édifié sur la commune. L'autorité de tutelle refusa sa construction en évoquant qu'Alger n’était qu'à 25 kilomètres et que ses hôpitaux avait un potentiel suffisant pour accueillir les malades de la région de Rouïba. Le 2 Février 1949, la construction d'un centre de santé est décidée. Le projet évolue rapidement et son coût est évalué à 1 600 000 Frs. La direction des affaires sanitaires donne son accord el propose même une participation financière. Mais un problème d'implantation se pose, aucun terrain n'étant disponible dans le centre du village le projet se trouve bloqué. Ce n'est qu'en 1954 que ce centre de santé fut construit, non pas par la municipalité mais par la caisse centrale agricole de Maison Carrée. C'est la commune qui fournit le terrain derrière les ateliers municipaux. Le centre de santé comprend au rez de chaussée une salle de consultation avec radios¬copie, une pharmacie pour les produits courants, 2 salles d'attente l'une pour les hommes et l'autre pour les femmes, 2 salles de déshabillage, ainsi qu'un vestiaire et un W.C. Au premier étage se trouve l'appartement de l'infirmière. Ces locaux sont loués pour une somme modique à la commune pour 30 années minimum. La gestion financière du centre est, bien entendu, à la charge de la commune. Quant à l'infirmière, elle est directement désignée par la caisse agricole-Ce dispensaire devait vite s'avérer de grande utilité, tout particulièrement pour la population indigène la plus démunie qui pouvait recevoir les soins nécessaires à leur état de santé gratuitement. Le 4 Janvier 1954, la commune faisait l'acquisition d'une ambulance. Actuellement le centre est devenu une P.M.I
Avec l'autorisation de Mr Pierre CARATERO
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La Prison
30/05/2009 19:49
7/-LA PRISON
La première prison de Rouïba fut aménagée sous le château d'eau situé entre les groupes scolaires garçons et filles en 1932. Deux cellules la composaient. Le moins que l'on puisse dire, les détenus étaient au frais... Dans l'enceinte des bâtiments municipaux de la rue des écoles faisant office d'ate¬liers et de garage fut construite la nouvelle prison, avant la dernière guerre. A la sortie des classes, lorsque la lourde porte d'accès était ouverte, les enfants ne pouvaient jamais s'empêcher d'y scruter l'intérieur. Je fus de ceux-là. La prison se composait de 4 cellules de 4 mètres carrés chacune fermées d'une porte métallique avec œil de surveillance et aérées par un minuscule vasistas protégé de barreaux métalliques. Les entrées des cellules débouchaient sur une petite cour de promenade entourée de hauts murs surmontés de tessons de bouteilles et de fils de fer barbelés. Le seul aménagement intérieur des cellules était une paillasse de béton servant de lit. N'ayant point trouvé dans mes relations quelqu'un qui eut l'honneur d'y séjourner je ne pourrai donc point vous entretenir aussi bien du confort que de la nourriture des détenus. C'était le garde-champêtre qui se chargeait de leur apporter les repas ; les dits repas étaient généralement confectionnés par le gargotier de l'avenue de Réghaïa. La prison était peu fréquentée. Elle servait essentiellement à héberger les ivrognes titubants dans les rues du village le temps de «décuver» ainsi que de dépôt pour 24 heures en attendant que la sûreté urbaine d'Alger vienne prendre possession des prévenus. Aucune célébrité de la criminalité y a séjourné, si ce n'est les 2 marocains qui assas¬sinèrent la famille Vives, qui y passèrent quelques heures entre 2 interrogatoires. La prison servait aussi de morgue provisoire pour les victimes d'accident étrangères à la commune ainsi que pour les découvertes macabres faites sur le territoire de la commune. Quelques autopsies furent faites en plein air dans la cour de la prison. Durant les événements d'Algérie avant la construction de la nouvelle gendarmerie qui avait ses propres cellules de sécurité, les gendarmes de Rouïba utilisèrent la prison à plusieurs reprises lorsqu'ils démantelèrent des réseaux terroristes. Par contre l'armée stationnée à Rouïba ne l'utilisa pas. Dans les fermes où elle stationnait les cuves à vin permettaient d'abriter les «taulards» avec un minimum de risque d'évasion.
Avec l'autorisation de Mr Pierre CARATERO
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