| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://rouiba.vip-blog.com


mon rouiba
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

mon rouiba

VIP-Blog de rouiba
  • 393 articles publiés
  • 71 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 19/01/2009 18:55
    Modifié : 11/12/2017 08:22

    Garçon (46 ans)
    Origine : Rouiba
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Décembre  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    01020304050607
    08091011121314
    15161718192021
    22232425262728
    293001020304
    [ Divers ] [ Histoire ] [ Rouiba d'hier et d'Aujourd'hui ] [ Sport ] [ Souvenirs ] [ Vidéos Rouiba ] [ A toi Cher FAYCAL ] [ Autres ]

    La Prison

    30/05/2009 19:49



    7/-LA PRISON

    La première prison de Rouïba fut aménagée sous le château d'eau situé entre les groupes scolaires garçons et filles en 1932. Deux cellules la composaient. Le moins que l'on puisse dire, les détenus étaient au frais...
    Dans l'enceinte des bâtiments municipaux de la rue des écoles faisant office d'ate¬liers et de garage fut construite la nouvelle prison, avant la dernière guerre.
    A la sortie des classes, lorsque la lourde porte d'accès était ouverte, les enfants ne pouvaient jamais s'empêcher d'y scruter l'intérieur. Je fus de ceux-là.
    La prison se composait de 4 cellules de 4 mètres carrés chacune fermées d'une porte métallique avec œil de surveillance et aérées par un minuscule vasistas protégé de barreaux métalliques. Les entrées des cellules débouchaient sur une petite cour de promenade entourée de hauts murs surmontés de tessons de bouteilles et de fils de fer barbelés. Le seul aménagement intérieur des cellules était une paillasse de béton servant de lit.
    N'ayant point trouvé dans mes relations quelqu'un qui eut l'honneur d'y séjourner je ne pourrai donc point vous entretenir aussi bien du confort que de la nourriture des détenus. C'était le garde-champêtre qui se chargeait de leur apporter les repas ; les dits repas étaient généralement confectionnés par le gargotier de l'avenue de Réghaïa.
    La prison était peu fréquentée. Elle servait essentiellement à héberger les ivrognes titubants dans les rues du village le temps de «décuver» ainsi que de dépôt pour 24 heures en attendant que la sûreté urbaine d'Alger vienne prendre possession des prévenus.
    Aucune célébrité de la criminalité y a séjourné, si ce n'est les 2 marocains qui assas¬sinèrent la famille Vives, qui y passèrent quelques heures entre 2 interrogatoires.
    La prison servait aussi de morgue provisoire pour les victimes d'accident étrangères à la commune ainsi que pour les découvertes macabres faites sur le territoire de la commune. Quelques autopsies furent faites en plein air dans la cour de la prison.
    Durant les événements d'Algérie avant la construction de la nouvelle gendarmerie qui avait ses propres cellules de sécurité, les gendarmes de Rouïba utilisèrent la prison à plusieurs reprises lorsqu'ils démantelèrent des réseaux terroristes.
    Par contre l'armée stationnée à Rouïba ne l'utilisa pas. Dans les fermes où elle stationnait les cuves à vin permettaient d'abriter les «taulards» avec un minimum de risque d'évasion.


    Avec l'autorisation de Mr Pierre CARATERO






    Les fermes de Rouiba

    30/05/2009 19:46



    6/-Les Fermes de Rouïba

    Devant le nombre important de domaines sur la commune, je me permettrai de vous donner les caractéristiques de ceux dont j'ai pu obtenir des renseignements précis.
    Le domaine des 3 caves d'une superficie de 132 hectares dont 129 étaient plantés en vigne produisaient annuellement environ 6000 hectolitres. Sa cave, grâce à ses amphores en ciment armé (c'est le nom des cuves à vin), pouvait contenir 15 000 hectolitres.

    Les domaines d'Antoine Camps se décomposaient comme suit : le Clos Haouch El Bey d'une superficie de 50 hectares d'excellente terre aux cépages sélectionnés produi¬sait 5 000 hectolitres. Sa cave bâtie en 1915 pouvait contenir 13 000 hectolitres. En 1948, ce domaine devenait la propriété de Hubert Masquera.
    Le Clos des Mimosas qui, en 1962, appartenait à Albert Sintès associé à Hermancc Camps de 40 hectares assurait une récolte de 5 000 hectolitres, le Clos Saint-Jean 2 500 hectolitres pour 33 hectares et enfin le Clos Ste-Marie qui à l'origine était la propriété de monsieur Blasselle d'une superficie de 45 hectares donnait 3 500 hectolitres.
    Le domaine Nicolas Décaillet créé en 1866 qui, en 1906, devait devenir la Société Décailler possédait une cave pouvant recevoir 25 000 hectolitres, fut de tout temps, une ferme modèle. L'un des 8 enfants de la famille, Barthélémy, inventa la cuve à fermenta¬tion à lessivage automatique qui, par la suite, devait se généraliser. Sa sulfaterie auto¬matique dont l'architecte constructeur fut monsieur Guérinau permettait à une personne de préparer toutes les bouiliies. En 1925, la ferme disposait d'une écurie moderne pour ses 48 chevaux bretons et avait ses propres ateliers de forge, charronage et bourrellerie. Le gérant de la propriété était Ernest Décaillet. Emile Décaillet possé¬dait le domaine Enendjéma de 70 hectares produisant 8 000 à 9 000 hectolitres de vin par an. Grâce à 4 puits d'un débit de 480 mètres cubes heure i 1 fut 1 e premier propriétaire à arroser ses vignes.
    La propriété Humbert (Armand Dorgueil) route de Réghaïa, produisit 7 000 hecto¬litres sur ses 70 hectares. Dès 1920, monsieur Jules Humbert qui exploitait cette propriété possédait un tracteur.
    Le domaine Barthélémy Sintès d'une superficie de 120 hectares n'avait que 45 hectares de yigne qui produisaient 7 000 hectolitres, 15 hectares d'orangerie, le reste des terres étant réservé aux cultures céréalières.
    Parmi les petites propriétés, le domaine Lucien Bertrand et fils d'une superficie de 17 hectares dont 15 de vigne produisaient allègrement ses 2 200 hectolitres. La cave possé¬dait une cuverie de 2 500 hectolitres plus 9 000 hectolitres pour le stockage.

    7- Vignoble

    La vigne fut la principale culture de notre village occupant les trois cinquièmes de la commune. Cette culture se développa dès 1870 et ne fit que progresser d'année en année. Le tableau ci-dessous est plus que significatif. Une remarque s'impose : durant les années de guerre nous pouvons constater que la production diminue sérieusement ce qui prouve les soins demandés et attendus par la vigne.
    L'agriculture à Rouiba employait 1200 personnes à l'année. A ce chiffre s'ajoutais les saisonniers qui atteignaient le milier durant les vendanges, ainsi que les tailleurs de vigne dont certains venaient d'Espagne.Il s'agit de véritables équipes d'ouvriers qualifiés encadrées d'un contremaître. En 1920, un tailleur de vigne touchait 8 francs par jour plus 2 litres de vin. En 1925, le salaire journalier était de 12 francs et 2 litres de vin ; pour les indigènes, moins qualifiés, le salaire était de 8 francs et sans vin.
    En 1962, 120 exploitations appartenaient à des européens et 335 à des musulmans. 85% des terres cultivables étaient la propriété des européens, la ferme moyenne ayant une superficie d'une cinquantaine d'hectares
    La Pépinière des Ponts de Chaussées
    Sur le terrain communal se situant route de Ain-Taya où par la suite se trouvait la ferme de Jean Garcia le laitier, et la scierie d'Adrien Gilabert, une pépinière fut crée par les Ponts et Chaussées de l'époque dès 1900 .
    En 2002 une pépinière a été crée après le cimetière GUEDHIA à l'embranchement Rouiba Fondouk appartenant aux Frère SENIA et qui existe à nos jours

    - le phylloxéra

    La vigne fut introduite à Rouïba par monsieur Anaud Dorgueil qui était originaire de la région bordelaise et ce dès 1864. Elie devait rapidement se développer et lorsque le phylloxéra fit son apparition dans les environs de Tlemcen en 1885 Rouïba avait déjà 603 hectares plantés.
    La maladie fit son apparition dans le département d'Alger à la venue des colons du Midi qui avaient apporté dans leurs bagages des plants contaminés. Rouïba fut touché en 1908, ce fut catastrophique. Il fallut tout arracher et replanter le vignoble en plants américains sur lesquels on greffa les anciens cépages tels que le Carigan, le Grenache, PAlicante Bouschet rouge, la Clairette pointue, le Mersaguera ou encore le Maccabéo blanc. Le vignoble ne devait être reconstitué qu'en 1914. Plusieurs petits propriétaires furent ruinés et durent vendre leurs terres.

    Avec l'autorisation de Mr Pierre CARATERO






    L'école Comunale

    30/05/2009 19:43



    5- L'école  Comunale

    Dès 1884, le conseil municipal se préoccupa de la construction d'une école. Le projet retenu prévoyait la construction de 3 classes ; Tune réservée aux garçons, la seconde aux filles et la troisième pour les indigènes. C'est au décret du 6 Mars 1949 que nous devons la fusion des enseignements. Rouïba comme toutes les communes d'Al¬gérie avait jusqu'alors 2 enseignements distincts, l'un réservé aux français et européens, l'autre aux musulmans. C'est en 1887 que l'école ouvrit ses portes. Les 3 classes furent construites avenue d'Aïn-Taya en bordure de la route et étaient toujours utilisées en 1962. L'école n'avait que 75 ans et Rouïba comptait encore quelques uns de ses enfants qui pouvaient s'orgueillir d'avoir été les premiers à user leur fond de culotte sur ses bancs.
    En 1910, l'école étant devenue trop exiguë, la commune construisit un nouveau groupe scolaire réservé aux garçons comprenant 6 classes au rez de chaussée et les appartements réservés aux instituteurs au premier étage derrière les premières classes existantes qui devinrent école de filles. Dans la cour un préau jouxtait les nouveaux bâtiments.
    En 1923 avec le nombre toujours croissant d'enfants en âge scolaire obligea la muni¬cipalité à bâtir un nouveau groupe scolaire réservé aux filles juste derrière le château d',eau. On en profita pour y installer la classe maternelle que l'on appelait à l'époque : l'asile. L'ancien groupe scolaire filles fut à nouveau réaffecté à l'école de garçons.
    En 1945 l'école primaire garçons occupait 5 classes, une bibliothèque publique fut constituée dans ses locaux. A partir de cette date les effectifs ne firent qu'augmenter.
    Dès 1947 l'ex-école libre Saint-Paul de la gare fut reprise par la commune et agrandie. Puis 2 nouvelles classes de construction traditionnelle furent édifiées dans la cour de l'école de garçons. La démographie galopante obligea la commune à parer au plus pressé. Des classes préfabriquées furent montées aux abords du château d'eau autour duquel avait été aménagé le terrain de sport réservé aux scolaires ainsi que dans les jardins de l'école de filles. Il fallut même installer une classe provisoire dans les locaux techniques de la ville. A cette époque une classe avait un effectif entre 40 et 50 élèves.
    Dès 1949 et jusqu'en 1959, 4 classes de cours complémentaires qui, par la suite, devinrent collège d'enseignement général furent créées dans les classes longeant l'avenue d'Aïn-Taya, Surcouf, Réghaïa et Maison-Blanche. Excepté l'école mater¬nelle, ce furent les seules classes mixtes que connut Rouïba.
    Dès 1959 un nouveau groupe scolaire filles fut construit au quartier neuf. Il fut baptisé : groupe scolaire Camille Saint-Saens. Composé de 12 classes primaires et de 4 de cours complémentaire qui mettaient fin à une mixité de 10 années. Cette nouvelle école devait nettement améliorer la scolarisation des enfants. Quant à l'ancienne école de filles elle se transforma en école de garçons et les différentes classes en pré-fabriqué furent toujours utilisées.
    Dans le but de faciliter la scolarisation dans les douars, 2 classes avec logements pour les instituteurs furent créées au douar Sbaat.
    En 1962, les établissements scolaires se décomposaient comme suit :
    Ecole de filles : 12 classes dans le primaire, 4 dans le secondaire Ecole de garçons : 18 classes dans le primaire, 4 dans le secondaire Ecole maternelle : 2 classes
    Jusque dans les années 1955 en fin d'année scolaire une cérémonie de remise des prix se déroulait dans la cour de l'école de garçons. Elle était présidée par le maire et ses adjoints entourés du corps enseignant et des personnalités locales. Ensuite se tenait une kermesse organisée par la ligue locale d'enseignement. Des stands variés étaient à la disposition des rouïbeens et cette manifestation se terminait par une tombola. Je fus, une année, l'heureux gagnant d'une agnelle qui me posa quelques problèmes de parcage dans la villa de mes parents en attendant de trouver une personne qualifiée pour l'abattre.
    Les derniers directeurs d'école de garçons furent monsieur Pelissier qui fit passer 42 fois le certificat d'études à qui succéda monsieur Dejoux puis monsieur Reicher qui assura ses fonctions de 1945 à 1962. Monsieur Pellissier laissa bien des souvenirs à ses élèves. D'une sévérité à toutes épreuves, maniant à merveille aussi bien la baguette d'olivier qu'il maîtrisait les mathématiques ou la grammaire, dans l'échelle des puni¬tions qu'il imposa, ce fut le pain sec qui resta à jamais gravé dans la mémoire de ses anciens élèves.
    A midi, il se faisait un devoir de vérifier le pain des punis accompagné de son chien. S'il jugeait le pain trop volumineux, il déclarait : «C'est trop pour toi, tu n'auras pas le temps de digérer» et s'empressait d'en saisir la moitié. Si par hasard il découvrait à l'in¬térieur un morceau de fromage ou de charcuterie, il le confisquait et déclarait : «Tu peux bien partager avec Dick». Ses méthodes musclées ne furent point toujours du goût des parents et il arriva que certains d'entre eux viennent s'en expliquer de vive voix.
    Parmi les instituteurs qui se succédèrent à l'école de garçons les anciens se souvien¬nent de mademoiselle Fredouille, monsieur Canabel, monsieur Nehman dont la sévé¬rité n'est pas légendaire (il décolla l'oreille d'un de ses élèves entre autre) et monsieur Morvan qui, mobilisé à la guerre 14 en guise d'adieu, lit à ses élèves un véritable cours de patriotisme. Quant aux plus jeunes, ils se souviennent de monsieur et madame Drevet, monsieur Charfaoui ou encore monsieur Cotini.
    Les dernières directrices de l'école de filles furent mademoiselle Antoine, madame Vacassy née Obérieder, mademoiselle Arrivet à qui succéda, en 1952, madame Tramu.
    De très bonnes institutrices ont assuré un très bon enseignement à la préparation des élèves à l'école supérieure d'abord à Blida puis à Maison Carrée.»
    Parmi les institutrices qui dispensèrent leur savoir mesdames Gilles, Mora, Pereno, Gustavino, mesdemoiselles Rozan, Pujol, Albert, Bosser, Yvette Breil, madame Granier, Jacqueline Ballester, mademoiselle Lahire professeur de chant sont parmi tant d'autres à la mémoire de nombreuses rouïbéennes.

    Après l'indépendance l'école  a pris le nom  "Ecole Mohamed KEBIR" et garda les mêmes architectures Jusqu'en 1970 où elle a été  transformé en petite annexe pour les services de la Mairie. Quant à l'école des filles cette dernière  a été démolie suite au dernier séisme.

    Avec l'autorisation de Mr Pierre CARATERO



    Commentaire de Paule Demaison (01/06/2009 09:03) :

    Parmi les institutrices qui ont exercé à Rouïba, n'oublions pas Mme SALLE, qui a longtemps assuré le Cours préparatoire et qui apprit à lire à plusieurs générations de petits français et de petits musulmans. Noublions pas non plus, Mme GASC, qui a exercé aux cours élémentaires, puis a rejoint le collège où elle était professeur de mathématiques. Son mari, M. GASC, exerçait quant à lui, à l'école de garçons. Un hommage particulier à Mme TRAMU, institutrice, puis professeur de français au collège. Malgré sa sévérité, Je lui dois mon amour des "mots", de l'écriture, de la langue française,le métier que j'ai choisi, mon engagement dans l'éducation nationale au service des élèves. Paule Rufino/Demaison





    Début | Page précédente | 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact rouiba ]

    © VIP Blog - Signaler un abus